Elizabeth Bathory - Pascal Croci

Synopsis
En Hongrie, au XVIe siècle, des jeunes femmes disparaissent et des rumeurs se répandent à propos de la jeune comtesse. Elle organise des orgies, torture et tue ses victimes, puis se baigne dans leur sang afin de gagner la jeunesse éternelle.

Avis
La comtesse Élisabeth Báthory, née le 7 août 1560 ; est issue d’une grande famille hongroise. On lui attribue un nombre de meurtres et de tortures exercées dans son château de Cachtice, situé dans l’actuelle Slovaquie. Après la mort de son mari, aidée de quatre complices, la Comtesse aurait pratiqué de nombreux sévices sur des jeunes filles qui lui a valu le nom de « Dame sanglante » des Carpates.

Cette bande dessinée est emballée dans du papier cellophane et pour cause ce n’est pas seulement une BD mais une description détaillée, dans les dessins, d’un château sordide et des obsessions morbides d’une jeune comtesse.
Désignée par l’Histoire comme une tueuse en série, la première,  cette Bd nous conte le destin de cette jeune fille déjà troublante, un mariage de convenance, des liaisons tumultueuses et sa peur de vieillir. Elle pense d’ailleurs avoir trouvé la solution pour « guérir » de cette angoisse : pour ne pas vieillir rien de mieux qu’un petit bain de sang frais, le meilleur est celui de jeune vierge (le premier spa de l’histoire !!)
Pascal Croci nous montre des images crues, tortures en tout genre, jeunes filles sanguinolentes pendues par un crochet au dessus de la baignoire … Elle sera découverte notamment à cause de la disparition de tant de jeunes filles, et restera emprisonnée durant 4 ans dans son château, emmurée vivante, jusqu’à sa mort en 1614.

L’album est assez sombre tant par les dessins et couleurs utilisées que par les textes (commentaires, témoignages lors du procès), son apparent détachement par rapport à ce qu’elle fait subir fait froid dans le dos, présentée comme une parente de Dracula ne gâche rien. La comtesse a même servie de déclic à l’auteur de « Carmilla »
Splendide mais pour lecteurs avertis tout de même. (Scènes choquantes)

Un certain nombre de ses ancêtres avaient été des brutes sanguinaires, et dans sa parenté immédiate se trouvaient quelques homosexuels mâles notoires. Un de ses frères était un dépravé pour lequel tout était bon, la plus tendre fillette comme la plus ratatinée des femmes âgées. Une de ses tantes grande dame de la cour de Hongrie défrayait la chronique scandaleuse : lesbienne impénitente, on disait, tribade ” à l'époque, elle était tenue pour responsable de la dépravation de douzaines de petites filles. Et puis, la propre nourrice d'Elizabeth qui deviendra son âme damnée, personnage trouble et inquiétant, pratiquant la magie noire et les sortilèges les plus pervers, eut une influence déterminante sur l'évolution de son esprit.

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L
<br /> Dis donc ! tu en sais bien plus que moi sur la vie de ce personnage. J'en apprends encore. Brrr ! ça fait froid dans le dos. Mais en tout cas c'est une très bonne bd à ne pas mettre entre toutes<br /> les mains toutefois.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> tentée... lu il y a quelques année "la comtesse sanglante", vraiment passionnant !<br /> bonne journée<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ne pas hésité car l'auteur installe une vértable atmosphère de froideur!<br /> <br /> <br />